Les Faërim ont une perception très fine du monde, et de la fragilité de son équilibre. Conscients qu’il est vain de chercher à retrouver cet état de fusion avec le monde, ils se sont orientés pour la plupart vers un autre idéal : la préservation du fragile équilibre de la nature. Hélas, la quête est utopique et le but inaccessible. Voilà sans doute la quintessence de leur mélancolie : pourchasser inlassablement ce qui a été perdu, à jamais. Sentinelles infatigables et combattants opiniâtres, au service d’une mère sans cesse menacée, les Faërim assument malgré tout cette charge difficile. Ils sont porteurs d’un symbolisme conceptualisé ; ils sont les hérauts de la Mater Spiritua (Gaïa, la terre mère « version spirituelle ») et conçoivent la nature comme un mécanisme qu’il faut réguler, voire, pour certains, comme une entité consciente qu’il faut protéger. Ils restent toujours mesurés dans leurs actions, conscients que tout excès peut menacer l’équilibre. Même dans la précipitation, ils sauront choisir les mesures les moins définitives.
Mais ce n’est pas le cas de tous ! Certains s’en sont détournés. Ils vivent désormais avant tout pour eux, comme des bêtes solitaires qui errent dans les plaines, et ont adopté cet égoïsme qui frappe les hommes et les animaux. Ceux-là préfèrent les manifestations naturelles de notre Élément. Ce sont les enfants de Mater Physica (Gaïa, la terre mère version « brute de décoffrage »). Individualistes, ils n’appliquent les lois de la nature que pour eux-mêmes et ne se préoccupent de son équilibre que lorsque leur sécurité en dépend. Face à la provocation, ils sont prompts à expliquer les "lois de la jungle", se montrant toujours plus forts et plus déterminés que leur adversaire. Ils auront bien le temps après de se soucier des conséquences de leur geste !
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